Changer la Politique, à Nice, sur la Côte d'Azur ...3




1 ère partie, courte, avec un dessin pour remplacer un grand discours !Là !

2 èmepartie A re lire ?

3 ème partie

Changer les règles du jeu ?

Il est difficile de contourner les règles du jeu, pourquoi ne pas les changer ? Certaines mesures visent explicitement le renouvellement et la diversification du personnel politique : durée maximale des mandats ramenés à cinq ans, limitation du nombre de mandats simultanés à un pour les élus nationaux et à deux pour les élus locaux, limitation du nombre de mandats successifs dans la même fonction à trois. Reste que ce type de propositions, évidemment discutable, n’est que très peu… discuté : le type de changement invoqué ici n’est visiblement pas à l’ordre du jour.
Une modification significative des règles du jeu politique s’est cependant produite il y a quelques années : la parité. La loi votée en juin 2000 avait d’abord un objectif quantitatif : inciter les partis à présenter autant de candidates que de candidats. Mais au-delà, se profilait parfois l’idée que les femmes feraient de la politique autrement, et que leur arrivée en nombre dans le monde politique allait changer les pratiques. Un récent bilan n’incite guère à l’enthousiasme. Sur le plan quantitatif, les femmes sont nombreuses aux échelons politiques les plus bas mais s’évaporent au fur et à mesure que l’on monte dans la hiérarchie. 47,6 % des élus municipaux sont des femmes, mais seulement 36,5 % des adjoints et 6,5 % des maires de villes de plus de 3 500 habitants. 12,3 % des députés sont des femmes, mais aucune n’est membre d’une commission ou d’un groupe politique.

La parité, « une révolution conservatrice »?

Des conflits ont éclaté entre « femmes d’avant » et « femmes d’après » la parité dans le cadre d’une « lutte pour les places ». Les pratiques de cumul de mandat, souvent critiquées par les candidates en campagne, sont finalement presque aussi fréquentes chez les hommes que chez les femmes. Les stéréotypes de genre, enfin, restent relativement intacts : dans les représentations comme dans les pratiques, les femmes restent associées au proche, au domestique (démocratie locale, famille, domaine associatif) .C'est pour cela que cette révolution est considérée comme conservatrice par certains analystes de la vie politique.
Localement les niçoises se rappelleront encore longtemps des "greluches" de Jacques Peyrat, l'ancien maire de Nice. J'ai pour ma part toujours pensé que la parité amènerait davantage d'intelligence en politique. Les femmes sont moins belliqueuses, plus sensibles. Beaucoup ont encore des regrets sur le fait que la loi ait été nécessaire pour faire avancer la parité.
Voici un témoignage, commentaire sur le site national du MoDem, d'une adhérente du département 57,extrait :

"...Mais nous savions, je suis une jeune adhérente en politique, qu'il serait dur de bousculer dans leur petit confort de "club de réflexion" d'élus locaux et de notables . La bataille fut rude dans notre département. D'autant plus rude que nous avons utilisé les armes de l'honneur et qu'il faut ainsi dépenser deux fois plus d'énergie pour y arriver. Les femmes en savent quelque chose. Les adhérents ne s'y sont pas trompés , les nouveaux comme les anciens, qui ont validés le bilan de notre présidente provisoire et l'esprit de son équipe. Cette victoire est le fruit d'une vigilance constante , du travail parfois jour et nuit des adhérents qui n'entendaient pas être dépossédés de leur foi en l'émergence d'un projet nouveau et d'une autre façon de faire de la politique. NE RENONCEZ PAS A VOUS BATTRE. Des adhérents sans doute pas assez mobilisés font porter sur les plus actifs l'intégralité du travail. Seule la puissance de nos convictions nous fera réussir."


La parole à Christelle, qui "a cette façon de faire passer des messages sérieux sans se prendre la tête"


La démocratie participative:

Conseils de quartier, débats publics, conférences de citoyens : de plus en plus, la loi oblige les décideurs politiques à prévoir des espaces de délibération permettant la discussion de choix collectifs, qu’il s’agisse de la création d’un square ou du choix d’un site pour la construction d’un aéroport ou l’enfouissement de déchets nucléaires. Les auteurs de ces dispositifs réunissant élus, experts et citoyens ont vite fait d’en rappeler la principale limite : créés par le pouvoir, ils n’ont qu’un pouvoir consultatif et jamais décisionnel. « sous certaines conditions, ces innovations procédurales peuvent avoir un impact significatif sur les pratiques politiques (…). Elles peuvent enclencher parfois un processus de changement politique vertueux et compenser l’effet des inégalités structurelles face à la participation politique », ce que semblent confirmer les enquêtes empiriques sur le sujet . Une ambition modeste mais précieuse par les temps qui courent.
Puis, il y a Démocratie participative et démocratie participative. C'est un peu comme le Canada Dry...j'y reviendrai.

Le respect :

Un lieu commun, une évidence.
Alors je le rappelle et le met en avant.
Bien sur, cette valeur est dans toutes les bouches. Alors, des acteurs politiques responsables, ça ne peut pas mépriser les autres acteurs politiques. Qu'ils soient dans l'opposition, ou bien qu'ils n'aient pas de mandats...
Pourtant, il y a des petites phrases, plus ou moins calculées certainement, qui donnent un bien mauvais exemple. Venant d'en "haut".
Il y a quelque mois, notre maire à la destinée nationale a ainsi dérapé en traitant Patrick Allemand de menteur, en disant en peine séance de conseil municipal qu'il lui rappelait la sombre époque de 1938 ou 1939.
Alors qu'il appelait au mois d'octobre à plus de respect, les journalistes ! Patrick Allemand...
Un autre chapitre pourrait parler d'exemplarité des élus, mais bon.

Le respect des électeurs:

De moins en moins de français votent. Je les comprends . Mais ne me résigne pas. Car quel autre système transposer ? Reconnaître le vote blanc. Certainement. Et ensuite ... Le parachutage, le tourisme électoral, comme le fit un Député célèbre qui quitta Villeneuve Loubet pour tenter de conquérir le fauteuil de Maire de Cannes il y a quelques années. Il n'est plus Maire, certes, mais il est toujours Député, et Conseiller général...Alors on dit souvent que les électeurs ne se rappellent plus, qu'ils n'ont pas de mémoire. Ils se rappellent, ils ont de la mémoire, mais ils sont résignés.
J'oubliais: l'échange de mandats contre postes de chargés de missions et autres mandats à suivre. pas besoin de citer de noms. Avec des conséquences plus heureuses, l'arrivée, enfin, de nouvelle têtes: cette fois, je peux citer des noms et montrer des visages, ici
Pour le parachutage,je vous propose de lireun avis sur le blog d'un ancien militant du PSniçois
Et le clientèlisme, comment en sortir ? Est-ce respecter l'électeur, les citoyens ?

J'ai bien une idée de 4 ème partie à ce billet, qui date du mois d'août 2009. En 2014, si nous l'écrivions ensemble, cette suite ?

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