Pour une conversion écologique de la région PACA. Placer le durable au cœur des politiques publiques régionales



Un nouvel extrait de notre projet Démocrate pour PACA, à découvrir ici in extenso. remis en forme par Pascale Vaillant, que je remercie.


Notre société et notre région sont malades de l’idéologie de la croissance. Idéologie qui fait de la région PACA une terre de paradoxe puisque le tourisme qui s’appuie sur la qualité environnementale et humaine de notre territoire génère plus de 10 milliards d’euros de recettes (12 % de la richesse régionale) et de l’autre l’outil industriel et le mauvais aménagement du territoire amène notre région à être une des régions les plus polluées d’Europe. Cette idéologie du toujours plus (pour certains) se traduit par une des régions les plus inégalitaire de France. Ainsi l’écart entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres est en PACA de 3,3 contre 3 en France. La spéculation immobilière et le développement massif des résidences secondaires (plus de 25 000 logements mis en chantier par an avant la crise de l’an dernier) ne sont pas traduit par une amélioration de l’accès au logement et une diminution des loyers. Plus pour certains mais moins pour d’autres. L’écologie est pour nous une obligation de solidarité territoriale et un moyen de rendre meilleure la qualité de vie de tous les habitants de PACA.

Nous devons mener une écologie d’accompagnement et d’aide aux conversions et reconversions écologiques que nous préconisons. Notre écologie est un écologie humaniste qui met l’avenir et le bien être de l’homme au milieu des choix politiques. Notre écologie est une écologie qui loin de sanctionner rend les citoyens responsables de l’avenir de leur territoire.

Car d’après une enquête du WWF (World Wildlife Fund) une augmentation globale des températures moyennes de 2°C pour la période 2031-2060 entraînerait une croissance dans notre Région Méditerranéenne comprise entre 1 et 3°C. Le Nord et le centre de PACA seraient particulièrement touchés. Les phases de canicule où la température dépasserait 35°C s’allongeraient avec un accroissement du nombre de feux de forêt .

Avec l’emploi et les solidarités territoriales, l’enjeu environnemental constitue donc un des le grands défi que la région doit relever. Le développement durable doit irriguer l’ensemble des politiques publiques régionales, plusieurs actions concrètes devront néanmoins être menées dès 2010.

En plus d’une politique de santé environnementale, en plus d’une politique des transports favorables aux modes collectifs et transports alternatifs et doux, en plus d’une orientation vers les emplois verts des filières de formation , nous mettrons en place un Plan climat afin de mettre en œuvre en PACA les objectifs de Copenhague de diviser par 4 la production de gaz à effet de serre d’ici 20 ans.

Une stratégie de promotion des énergies renouvelables sera lancé. Plus qu’un saupoudrage ou des aides ponctuelles à l’installation (qui s’avère limitée dans sa portée par exemple les aides à l’installation de chauffe-eau solaire en PACA ont permis 2500 installations pour 4,2 millions d’habitants) c’est la structuration d’une véritable filiale des énergies renouvelables que nous instaurerons. La création d’un établissement public régional de production d’électricité sera l’opérateur principal de cette politique pour passer d’une logique de subvention publique à une activité auto-financée économiquement. Loin d’opposer écologie et économie, nous ferons de l’écologie un des fer de lance de l’activité économique de PACA. Nous en avons le potentiel naturel, donnons nous la volonté politique.

Nous voulons favoriser des filières courtes, pour améliorer la qualité alimentaire et assurer aux agriculteurs et éleveurs de nos régions des revenus issus de leurs productions et peu génératrice de gaz à effet de serre.

Nous voulons que les régions soutiennent la création de lieux dédiés, par exemple des marchés couverts permanents, ou des marchés nocturnes, permettant aux producteurs et aux consommateurs un échange direct sans intermédiaires en circuits courts de produits locaux.

Nous souhaitons créer un label régional qui récompensera, outre le respect d’un cahier de charges relatif à la qualité des produits, le respect de l’environnement et la proximité de la production. (Notamment dans le tourisme qui emploie plus de 100 000 personnes en PACA)

Ce label permettra de promouvoir la consommation de productions régionales dans un souci écologique pour éviter que les produits fabriqués dans la région (notamment agricoles) soient consommés loin de la région pendant que les consommateurs ou collectivités locales (exemple la restauration collective) de la région consomment le même type de produits, importés de pays plus ou moins lointains.

Si la région s’est engagée dans une politique de protection de zones naturelles exceptionnelles, cette politique manque de cohérence. Pourtant nous avons en Région un patrimoine naturel exceptionnel menacé (plus de 294 espèces végétales protégées). Si quelques embryons de protection existent en PACA nous assistons aujourd’hui à une fragmentation des zones naturelles sensibles qui limite l’efficacité de la protection de la biodiversité. Nous avons besoin d’une véritable expertise du patrimoine naturel de PACA afin d’élaborer une véritable trame verte et bleue régionale avec des corridors entre zones naturelles qui permettent une réelle circulation et protection de la biodiversité.

Nous revaloriserons l’Agence régionale pour l’environnement et lui confierons une mission d’élaboration d’un indicateur d’empreinte écologique pour la Région Paca. La Région fournira donc un outil de mesure de la pression humaine sur notre territoire à tous les citoyens de PACA et à chaque collectivité de PACA. La Région s’engagera aussi dans un plan de réduction de l’empreinte écologique de son activité.

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