Au centre de l'image,Victor Lavagna, à l'occasion d'une fête de la nature et des enfants au jardin des Arènes de Cimiez, en octobre 2007.
Victor Lavagna nous a quitté il y a quelques mois. La Ville de Nice a décidé d'honorer sa mémoire et de rendre hommage à son action pour l'éducation, le sport et la jeunesse, en donnant son nom à une petite rue de la ville, proche d'une structure du CEDAC, Centre de Diffusion de l'Action Culturelle, qu'il a présidé de longues années.
Né à Nice en 1934, ville où il a suivi ses études, accompli une carrière d'enseignant et assuré de nombreuses actions en faveur de la jeunesse et de l'intérêt général.
Il restera au service de l'Education Nationale pendant 40 ans, débutant dans l'enseignement primaire dans des petits villages du haut pays niçois, puis il sera affecté à l'Ariane en 1960 avec les fonctions de Directeur d'école pour rejoindre la direction de l'école Paule d'Essling ; puis il dirige l'école Vernier et achève son parcours à l'Ecole Auber jusqu'en 1992.
En complément de sa mission d'enseignement public, Victor Lavagna a pris en charge de nombreuses activités en faveur de la jeunesse, des sports, de l'éducation populaire et aussi de la vie associative. Il « entre » également en politique en 1969 et sera candidat au Conseil Municipal de Nice de 1977 à 1995 et siègera à plusieurs reprises.
Après avoir été un des membres fondateurs et administrateur, il devient Président du groupement des Cedac en 1991, importante association (6 000 adhérents) qui propose un large programme d'animations socio-culturelles, sportives, éducatives et artistiques depuis 1977.
Le grade de « Commandeur des palmes académiques » est venu consacrer en 2000 les valeurs professionnelles et humaines dont il a fait preuve tout au long de sa carrière. Victor Lavagna a été distingué un grand nombre de fois pour ces divers engagements militants et caritatifs.( Ancien communiqué de la Ville, lors de la remise de l'Aigle de Cristal de la Ville de Nice )
De l'école Paule d'Essling, il dirigeait l'école des garçons quand j'étais enfant, nombre d'écoliers doivent se rappeler la menace du "coup de nougat" de "papa Lavagna"! Une autorité assumée, qui n'a certainement pas eu besoin souvent de taper sur les doigts des élèves avec sa règle de fer !
J'ai été marqué par un fait. Je garde encore l'article de journal de 1981, quand il avait fait venir dans sa classe les journalistes de Nice-Matin pour son cours de moral : l'attentat de la rue des Rosiers venait de se produire. Il avait écrit "Tolérance" au tableau noir, le thème de la leçon du jour..
Je l'ai retrouvé bien plus tard, en 2001, dans les rangs des cadres et adhérents de l'UDF.
Il ne se mettait pas en avant. Je crois qu'il était très simple.
Pas dupe du jeu de certains hommes politiques, Monsieur Lavagna a toujours cherché à satisfaire l'intérêt général: quand je lui ai annoncé mon entrée dans la campagne cantonale en janvier 2008, il m'a écrit un petit mot, avec deux phrases, simples et fortes : "Continue le combat" et "Donne à tes enfants le sens de l'honneur."
Un nom sur une plaque de rue, pour que les niçois, les instituteurs, les directeurs, les entraineurs de foot, sa grande passion, les élus et les responsables associatifs n'oublient pas le sens de l'honneur !