Retraites : Positions MoDem, réaction de Sénateur MoDem, et citoyenneté pour les jeunes et les lycéens.



Retraites, jeunes et Sénateur: j'assume ma petite compilation !


Jean-Marie Vanlerenberghe, Sénateur-Maire d'Arras, membre du Shadow Cabinet du MoDem, responsable du Travail, des relations sociales et des retraites, rappelle dans cette vidéo les enjeux concernant la présentation au Sénat du projet de loi relatif à la réforme des retraites, et en particulier du rôle et de l'action des sénateurs centristes dans ce débat très important.
Pour le sénateur centriste,"Le gouvernement a manqué l'étape du dialogue social avec tout le monde"...


Jean-Marie VANLERENBERGHE - La réforme des retraites


Enfin, je ne l'évoquerai que très brièvement ce soir dans ce billet : la citoyenneté des jeunes et des lycéens est une priorité, mais la manipulation de ceux qui ont besoin de "forces" dans la rue ne me plait pas !
La mobilisation de demain ne doit pas se tromper de cible: les syndicats, les retraités, les actifs ou non-actifs, jeunes ou moins jeunes doivent peser sur le gouvernement en soutenant l'action des parlementaires, dire non à cette réforme incomplète et encore trop injuste, ni certaine d'être financée.
Manifester ou bloquer le pays parceque l'on est contre le Président ou la parti au pouvoir, c'est autre chose. Cet enjeu d'actualité de l'entrée des jeunes dans les manifs et la mobilisation, ce nouveau rite... de passage de la jeunesse, m'ennuie . Vite, inventons des rites de passage et favorisons la citoyenneté, mais pas la "kermesse" et le n'importe quoi. Comme le disent certaines fédérations de parents d'élèves, ces manifestations et blocages de lycées ne desservent toujours que les plus faibles et les plus fragiles.
Les jeunes peuvent apprendre la citoyenneté dans la rue ? Certainement, mais si peu d'adultes et de médias font de la pédagogie, sur cette question des retraites et pour ma part, j'aime que les personnes sachent ce qui les conditionnent.
Alors, et seulement à ce moment, ils sont libres, individuellement et collectivement, de manifester et d'exercer leur citoyenneté.
Comme pour le football, je n'aime pas les mouvements de masse...On ne se refait pas.

Je veux ici dire à nouveau pourquoi nous ne manifesterons pas au nom du MoDem, dans la rue, ce mardi 12 octobre: à chacun son rôle. Les politiques font des propositions ou critiquent des textes. Les syndicats doivent, c'est leur rôle, défendre les employés, salariés...Nos amis adhérents qui sont aussi syndiqués seront dans la rue.

Bon, enfin, pour se rafraîchir la mémoire, voici une partie des profonds désaccords du MoDem avec la réforme de ce gouvernement :


Extraits (longs) de la Résolution du Conseil National du Mouvement Démocrate Adoptée le 26 juin 2010

" Si la France ne réussissait pas à conclure cette réforme, à la rendre humainement acceptable par tous, ou si la réforme était insuffisante, alors le pays se trouverait en danger."

"Avant tout, la réforme des retraites doit s’accompagner d’une conquête de la production et donc d’une reconquête du travail tant en nombre d’emplois qu’en qualité du travail. L’absence d’une réflexion et d’une politique compréhensibles par les Français sur une stratégie industrielle, agricole, agro-alimentaire, des services, ou touristique, de notre pays se fait cruellement sentir. Si l’activité productrice de la nation est trop faible pour créer de l’emploi, pour les jeunes autant que pour les seniors, alors toutes les réformes échoueront."

"Nous considérons qu’il est raisonnable de faire glisser progressivement l’âge légal à partir duquel on peut faire valoir ses droits à la retraite de 60 à 62 ans. Si on choisissait de ne jouer que sur l’augmentation de la durée de cotisation, on créerait une situation dans laquelle tous les Français qui ont fait des études, tous ceux qui ont eu des carrières incomplètes seraient condamnés à ne pouvoir partir à la retraite que dans la zone des 70 ans ! Pour tous ceux qui seraient contraints de partir à la retraite avant cet âge, ce serait des retraites réduites, des pensions insuffisantes."

"Pour nous, la pénibilité doit être prise en compte, à l’image des accidents du travail, par une caisse autonome, alimentée par les entreprises au prorata des risques qu’elles font encourir à leurs salariés ce qui entraînera une évolution vers des parcours professionnels diversifiés et les incitera à augmenter la prévention."

"La volonté de déplacer de 65 à 67 ans l’âge du départ à la retraite sans pénalisation pour les carrières incomplètes est inacceptable ! 62 ans oui, 67 ans non ! Ce sont les salariés les plus fragiles, les femmes qui ont commencé ou recommencé à travailler après avoir élevé des enfants, les petits salaires qui ont « galéré » qui se trouvent ici en cause. "

"Manque dans la proposition du gouvernement une orientation de justice très attendue des Français : l’égalité devant la retraite. L’unification des régimes de retraite doit lever les injustices si profondément ressenties par nos compatriotes : régimes spéciaux ; fonctionnaires par rapport aux salariés du privé ; travailleurs indépendants ; parlementaires ; retraites « chapeau ». Ces avantages plus ou moins secrets ou discrets font régner un sentiment de profonde injustice. Seule une unification, prenant en compte les droits acquis dans le passé mais donnant à tous les mêmes règles pour l’avenir permettra de corriger les injustices et mettre fin aux privilèges..."

"Enfin, l’équilibre financier à court terme des régimes de retraite n’est pour nous ni acquis ni même approché par les timides décisions annoncées. ..Les efforts qui doivent être demandés, doivent l’être de manière durable et juste, proportionnée aux moyens réels de chacun et mettre à contribution des revenus, en particulier financiers, aujourd’hui en grande partie exonérés. "



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