Une petite fille de 5 ans maintenue en rétention administrative, avant son expulsion !



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(ph SH)


Les arrestations de famille étrangères, dans notre région, au mois de juillet et d'aout sont choquantes. Le Réseau Education Sans Frontières, RESF est particulièrement mobilisé.Il y a en France une question d'immigration qui se pose. Et la crise, la perte de milliers d'emplois renforce des réflexes protectionnistes, pour le travail comme pour les biens. Mais les discours sur les statistiques ethniques, la fumée de l'immigration choisie ne doivent pas occulter que dans le pays des Droits de l'Homme, c'est dans le calme apparent des congés et du relâchement médiatique que la machine à expulser se met en marche.Il est sans doute plus difficile d'arrêter des enfants à la sortie de leur école, au milieu des copains et des autres parents d'élèves.
Je n'ai jamais traité de ce thème sur mon blog auparavant, et les associations d'Education auxquelles j'appartiens sont à ce moment éloignées de cette peu glorieuse actualité. Certaines luttant tout simplement pour leur survie.
Mais je me pose une seule question : les familles placées en centre de rétention administrative, qui vont être reconduites à la frontière ou dans leur pays d'origine, sont-elles les familles qui posent des problèmes à la France ?
La France ne peut accueillir toute la détresse et la misère du monde, mais est-ce qu'il n'y aurait pas actuellement un zèle déplacé dans les actions policières et préfectorales ?

Envoyer des signes forts aux candidats à l'immigration clandestine en Afrique ou ailleurs. Accentuer nos politiques de coopération, (heureusement qu'il y a l'Union Européenne) et reconnaitre que les immigrés travaillant sur notre sol soutiennent parfois des familles entières dans leurs pays par leurs envois d'argent.

Mais avouons encore une bonne fois pour toute que les français ne veulent pas faire les sales boulot et les boulots payés avec des salaires de misère. Regardons les cuisines huppées de nos restaurants de la Côte d'Azur !
A l'inverse, puisque les médecins du service public hospitalier français sont par dizaines des étrangers, et que nous ne reconnaissons pas leurs diplômes, mais que nous les employons, arrêtons de faire partout, "deux poids et deux mesures."

Derrière chaque politique où se cachent des statistiques,des objectifs chiffrés, j'espère que la France, pays que j'aime et dont je suis fière, ne se trompera pas de cible.Et que chaque personne humaine ne sera jamais réduite à un formulaire, un numéro de dossier non traité ou rejeté administrativement.
La place des fillettes de 5 ans n'est pas dans un centre de rétention administrative !


Du blog de l'ADN, Association pour la Démocratie à Nice : Mardi 28 juillet, 7h du matin, à Cannes, la police à la porte : "Il faut que vous quittiez le territoire".

La famille SANTOS, originaire des Philippines, habite en France depuis 9 ans. 9 ans qu'ils travaillent comme homme et femme de ménage pour un cannois. Véta, leur fille de 5 ans est scolarisée à l'Institution Stanislas de Cannes.

Ils sont maintenant enfermés au Centre de rétention du Canet. Le père dans le bâtiment des hommes, la mère et la fille dans le bâtiment des femmes. Le Juge des Libertés a maintenu ce matin la famille SANTOS en rétention au motif que les conditions n'étaient pas remplies pour une assignation à résidence et que rien ne s'opposait du point de vue du droit, à la rétention d'un enfant de 5 ans. La Cour d'Appel est saisie.

Mme SANTOS : "Pourquoi ils ont besoin de nous chercher dans notre appartement? C'est pas normal. Placer un enfant dans une place comme ça, c'est pas normal. Notre fille est née ici. Nous on s'est marié à la mairie de Cannes. Je sais pas pourquoi ils font ça."



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