Regards et politique

En un seul dimanche* de printemps ensoleillé, j'ai eu l'occasion de partager des rencontres et des activités essentielles de loisirs, de culture et de lien social. Voila pourquoi je veux mettre à l'honneur des amis, des proches, mais aussi des particuliers qui s'engagent pour le bien commun. Ils savent mettre l'intérêt général au premier rang de leur vie.
Dès 6h, c'est l'équipe du Comité de quartier “Cimiez-Rimiez Brancolar” à Nice qui était sur le pied de guerre pour organiser un magnifique vide-grenier sur le terrain des sœurs Clarisses de Cimiez. Marquage au sol, manœuvres des voitures, sécurité du terrain et des abords, tenue de la buvette: jusqu'au soir ils n'auront pas ménagé leur peine pour que ces échanges, ces rencontres soient possibles. Car ce n'est pas la dimension commerciale du vide-grenier, mais bien les échanges, les souvenirs évoqués par tel ou tel objet qui comptent. Toute la journée se seront donc croisés des collectionneurs, des curieux, des chercheurs de bonnes affaires, mais aussi des familles immigrées qui, dès cet été, transporterons ce petit électro-ménager qui ne nous sert plus, mais qui ravira, là-bas, amis et familles. Et au moment de mon passage pour saluer ces bénévoles, ce sont des personnes de tous les âges, et aussi des familles que j'ai pu croiser.En ce premier rendez-vous endimanché, l'inter-générationnel n'est pas une idée creuse, elle se vit.

1h plus tard, (mon permis préservé...) j'arrive à temps à St Raphaël au cœur d'une réunion des formateurs bénévoles de l'Union Française des Centres de Vacances : une remise officielle de médaille de la jeunesse et des Sports, honorant un ami, André Balcells, pour presque 25 ans d'action désintéressée auprès de l'enfance et de la jeunesse. Les plus jeunes formateurs bénévoles présents ne doivent pas bien imaginer ce que représentent des dizaines de centres de vacances, environ 8 ou 9 dizaines de sessions de formation BAFA* ou BAFD encadrées. C'est une vie dédiée à l'utopie de l'animation des publics, une vie au service de l'épanouissement des enfants , des ados et jeunes gens par le loisir, la culture, la “vie au grand air.”

Celui qui a animé mon propre stage de formation d'animateurs, à Sospel en 1989, avec qui j'ai passé le cap d'encadrer un premier stage à Figanières dans le centre Var deux ans plus tard, est aujourd'hui devenu mon “collègue” dans la Maison d'Enfants à Caractère Sociale qui nous emploie.

Mais c'est en partageant toute son émotion ce jour là, que j'ai pu apprécier encore plus la force de son caractère et son pendant de grande modestie.
André, à bientôt pour une autre de tes interventions de grande qualité sur une prochaine session !

De retour en terre niçoise, je rejoins les parents d'élèves de la petite école de mes enfants. Ils tiennent la buvette de la journée chevalets. Avec un grand parasol et des éclaboussements bienvenus, la marmaille passe du jardin d'enfants aux fresques dessinées au sol, à la craie. Le temps est plus lent. Quelques visiteurs admirent les expositions de quelques artistes, peintres et sculpteurs de grand talent. La plus jeune artiste n'a pas deux ans. Pas question de donner l'âge du plus vieux, ni des visiteurs et autres acteurs de cette journée.

Trois instantanés, tranches de vies et d'actions bénévoles.

(*Vous vous doutez ce que je pense du travail le dimanche.)
(*BAFA/BAFD : Brevet d'Aptitude aux Fonctions d'Animateur ou de Directeur)
(*Une de mes blagues favorites : si les bénévoles étaient mieux payés ...)