Les vélos bleus-1



Le cahier des charges pour le Vélib' niçois commence à être connu. Mais que savons-nous du duopole européen des concessionaires de système de location de vélos ?


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(les vélib' parisiens.)


Un extrait très intéressant d'un article du site "bakchich info":
"BIG BIZNESS"
JC Decaux redoute la nouvelle affiche des municipales
(Le 10 mars 2008,par Jean Roques-Fellet

Nicolas Sarkozy n’est pas le seul à se sentir concerné par les résultats des élections municipales. C’est aussi le cas de Jean-Claude Decaux, qui heureux hasard, est par ailleurs ami de notre virevoltant président. L’entreprenant industriel de l’affichage urbain et des Vélib’, aux marges confortables, craint quelques renégociations de contrats qui feraient pâlir son cours de bourse.
Sarko et Decaux sont sur un vélo. Les deux hommes ont souvent jouer ensemble de la pédale. Si le premier en est à réfléchir à la façon de gérer la gamelle prévisible de certains candidats de droite, le second attend, lui, de savoir si son juteux business va encore prospérer.
Le roi des sanisettes et des panneaux publicitaires est présent dans des milliers de villes dans le monde. En France, il est comme chez lui à Toulouse, Marseille, Cannes et surtout Paris, où le maire, Bertrand « le magnifique » Delanoë, ne peut rien lui refuser. On se souvient qu’il a accepté de casser un appel d’offres défavorable à Decaux pour permettre à ce champion national de mettre en oeuvre Vélib’, un système de location de vélos que le monde entier nous envie. Le Vélib’ lui a fait une pub d’enfer
Sacré Jean-Claude ! Arrivé dans la capitale dans les bagages de Jacques Chirac, il a réussi à ligoter un édile socialiste qui a de grandes ambitions nationales. Ceci explique peut-être cela, car les affiches publicitaires sont toujours utiles quand on veut se lancer dans une campagne de longue haleine. Pour le groupe Decaux, l’opération Vélib’ est tout benef’. Cela ne lui coûte pas trop cher, car il bénéficie toujours dans le même temps d’une sorte de monopole sur le mobilier urbain (abribus etc…) et sur les panneaux à Paris.
En outre, il a une belle vitrine à montrer à ses clients potentiels ailleurs (il vient d’ailleurs de lancer un service similaire baptisé Vélam à Amiens, portant à 14 le nombre de villes où il a proposé des vélos en libre service). Surtout, il est question d’étendre Vélib’ à la banlieue. Un Parisien pourra ainsi se promener avec son vélib’ dans les villes de la première couronne. Comme il faut que les systèmes soient compatibles, Decaux est à peu près sûr d’obtenir les contrats. C’est qu’on appelle un marché captif.
Et qui dit marché captif, dit marges plantureuses. Celles-ci sont déjà conséquentes : 39% dans le mobilier urbain, 11% dans le transport et 18% dans l’affichage, selon diverses estimations qui devraient êtres confirmés lors de la présentation des comptes 2007, le 12 mars, entre les deux tours des municipales.
Le groupe a pourtant bien besoin d’améliorer encore ses résultats....
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Dans un prochain billet sur le même sujet, je reviendrais sur l'annonce des moteurs pour les vélos bleus qui partiraient à l'assaut des collines, des 170 stations et du choix de leur emplacement, du manque de pistes cyclables en ville...


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