Il n'y a pas de hiérarchie dans les gênes, ennuis et scandales des trois années qui viennent de s'écouler . Je veux simplement tenter une liste incomplête, mais je compte sur vous, des aléas d'un projet qui va peut être arriver à son terme dans quelques mois.
Mon propos n'est pas de dénoncer pour dénoncer, mais un regard dans le rétroviseur permettra d'en tirer quelques précieux enseignements.
Une procédure de concertation et des enquêtes publiques dont personne ne se souvient et qui avaient été plus ou moins manipulées. Qui a manifesté dans les rues (les personnels des bus favorables au tramway), qui a mobilisé ses partisans, donc les opposants, en obtenant l'abandon de la "diagonale", option prévue par les plans d'urbanisme depuis des décennies. (pour sauver trois villas niçoises)
Un cabinet d'étude qui reprend 90% des préconisations d'une étude vieille de plusieurs décennies, mais empoche 100% des honoraires.
L'abattage des arbres, véritable traumatisme (nécessaire sur certains axes), et,qui ne s'en rappelle pas, à 7h du matin. Ceux qui partaient travailler étaient coincés, et ceux qui dormaient (parcequ'ils travaillaient le soir ou la nuit), ne dormaient plus !
La première tranche des travaux fut le changement des collecteurs géants d'eaux usées ou d'eau de pluie. Merci aux précédentes municipalités (J. Médecin) qui avaient investis dans la construction d'Acropolis et ont donc repoussé de 20 ans des travaux alors déjà nécessaires.
Le manque de coordination générale, avec une mention spéciale pour la malversation d'élus et de Thalès, qui ont truqués un (énorme) marché par appel d'offre.
Des zones entières de travaux , sans ouvriers pendant plusieurs mois.
Des fourrières automobiles provisoires (qui existent encore) et qui sont apparus sans aucune information (le Ray, par exemple).
Des contraventions par milliers, des enlèvements de véhicules, qui ont baissé depuis. Les niçois ne sont pas plus civiques, mais depuis décembre 2006 nous sommes entrés en période de réelection, il faut garder un gramme de popularité, ou au moins ne pas amplifier son impopularité.
Justement, un contre -exemple. La voiture bannie du centre ville, les niçois s'achètent des deux roues. Et bien, on lance une campagne de répression car ils se garent sur les trottoirs. Et on transforme en vitesse des dizaines de places de stationnement automobiles pour des parcs à deux-roues.
Les véhicules des personnels de santé, portant caducées, ne sont pas épargnées.On voit re-fleurir des écritaux "mairie", "amicales des policiers x y " sur de nombreux pare-brise.
Des dizaines de policiers municipaux employés à remplacer des feux, de 7h à 9h du matin en de nombreux points stratégiques.(de 17h à 18h aussi) Combien de demandes de mutations ?
Une commission d'indemnisation, critiquée, un peu arbitraire, et laissant entendre que les commerçants qui se plaignent sont des voleurs puisqu'ils ne déclaraient pas leur vrai chiffre d'affaires.
Une pelleteuse qui arrache une facade de maison en tirant volontairement sur des fils électriques.Un marchand de journaux ruiné. (avenue Borriglione)
Des commerçants qui licencient, font des tentatives de suicides, des grèves de la faim.
Un jeu à la mode, la patate chaude: à chaque remarque sur le chantier ou demande de meilleure prise en compte des riverains, un jeu de ping pong entre la CANCA, la mairie (par exemple les équipes dites de proximité) et la Direction des grands travaux.
Des réunions publiques d'information rares et ou la parole est distribuée par des adjoints toniques et parfaitement irrespectueux. (dédain, avec le geste joint à la parole).
De coûteuses publications distribuées largement, mais était-ce suffisant ?(plaquettes glâcées, plans)
Un parcours artistique, 1% du total financier des travaux. Communication excessive, choix démocratique façon Peyrat, (une commission composée d'amis) et si l'Art ne se partage pas, la Manière restera signée!
Un TCSP, transport en commun en site propre, fait en urgence sur l'autre axe, la future 2ième voie, mais déjà mal en point au niveau de l'asphalte, les quais accessibles aux personnes handicapées refaits deux fois, et un papy sortant de la Buffa qui n'est plus là pour en parler.
C'est pour ne pas oublier, un peu rapide, mais on pourra y revenir.
(D'ailleurs j'y reviens et corrige une quinzaine de fautes d'orthographe et de ponctuation. Jeudi 26, 22h36)
1 De obiwane -
enfin.... enfin un vrai bon billet
bravo Fabien
2 De CedricA -
* les caisses de la CANCA complètement à sec, rendant improbable la réalisation de la ligne 2 dans les délais prévus et d'autres réalisations dans d'autres communes.
* le risque que certains financement de l'état n'arrivent pas car la ligne est plus courte que ce qui était prévu.
* un budget au kilomètre complètement explosé par rapport à des projets similaires dans d'autres communes.
* des délais de réalisation démesurément rallongés par rapport à d'autres villes (Paris).
* et pour couronner le tout, des procédures d'expulsion invalidées qui vont conduire à des surcoût supplémentaires.
3 De FB -
J'avais aussi oublier de rappeller comment les plus faibles d'entre nous, enfants, personnes agées et personnes handicapées , les mamans avec des poussettes avaient "traversées" ces 3 années de chantiers. La poussière sur nos souliers vernis n'est pas une gêne. mais beaucoup de nos concitoyens ont eu à traverser des tranchées, des zones pentues et caillouteuses, des ponts de planches improbables.Frôler la circulation automobile, certes elle aussi ralentie,a peine protéger par des blocs de plastique rouges et blanches, parfois lestés par de l'eau, souvent de travers et remplis d'immondices. Le maire de Nice au mois d'aout ou de septembre 2003 avait déclaré quelquechose du style " c'est bien ces balises rouges et blanches, on se croirait sur le circuit de Formule 1 de Monaco". C'est vrai qu'avec un chauffeur et sans avoir jamais de problêmes de stationnement, on peut tout supporter.
Pour revenir au énormes problêmes de chantier, rapppellez vous de ce riverain non-voyant du Square Lépine, qui le plus souvent cloitré chez lui a supporté une montagne de gravats stockés devant ses fenêtres.dés fois que la lumière perçue eut eté un luxe dont il pouvait se passer.
4 De Roland -
J'ai aussi vécu l'arrivée du tram à Montpellier. Je dois vous avouer que nous avons là aussi du subir des désagréments. certes moins importants que ceux de Nice, mais tout de même. Quelle chianlit que de devoir se rendre en centre ville avec des places de parking extérieures inaccessibles et des prix de parking couverts rédibitoires ! Le top, c'est le 2 roues, encore que... parfois des accidents !
Le problème du tramway, n'est pas le fait qu'il existe ni qu'il coûte une bagatelle pour nous autres contribuables niçois, non, le problème est ailleurs.
Les travaux n'ont pas commencé par un point A pour se terminer au point B. Tous les points de travaux ont démarré ensemble avec une pagaille monstrueuse dans la circulation et un cheminement qui relève davantage du parcours d'obstacle que d'une sortie plaisante.
Nous profiterons du résultat dans son intégralité en tout point dans Nice. En plus du Tramway, la Mairie a voulu rénover les accés, faire la place Massena, revoir l'avenue de Pessicart, faire des traverses...
Nous verrons bien ce qu'il en restera dans une dizaine d'années.
Ah oui, j'oubliais de vous dire. A Montpellier, lors de l'inauguration du Tramway, nous avons eu à regretter quelques incidents mineurs, voir plus, entre le tram et les piétons, le tram et les voitures... Mais aujourd'hui, après quelques années, tout le monde se félicite de cette machine. Qu'en sera t il chez nous ?
5 De idiots -
finalement , certains d'entre vous ont toujours des commentaires évolués et intelligents!!!
6 De FB -
Ah le retour de l'anonymat pour faire avancer le schmilblik, cela ne me manquait pas ! Cela vous plait de critiquer sans jamais construire ou échanger des idées ?
7 De AS -
J'ai vécu deux ans à Strasbourg avec un tram terminé - avec la vieille ville j'ai imaginé ce qu'avaient dûs être les travaux- mais je n'ai eu que les résultats. Un vrai bonheur , plusieurs lignes, de gros parkings au départ des trams, l'accès total handicapés et les vélos à certaines heures.
Je n'utilisais plus jamais ma voiture
Alors quand la situation à Nice au Centre est impossible aussi bien à pied qu'en voiture je rêve... j'espère que cela sera aussi pratique qu'à Strasbourg... sauf qu'au regard de mon adresse et des lieux où je me rends régulièrement ... je ne serais pas une grosse voyageuse .
L'autre plus c'est que j'ai cessé de porter des talons, des lanières et autres fantaisies ..
tout tennis, c'est bon pour la santé et le porte monnaie. Un peu moins pour le chiffre d'affaires des commerçants.