De la récupération des héros.

Garibaldi, Catherine ...

J'ai été surpris il y a quelques années de découvrir la majesté de la statue de Giuseppe Garibaldi , à cheval, en haut du mont Gianicolo, surplombant Rome.



En cette année du bicentenaire de la naissance du héros des deux mondes, les conférences et les publications se multiplient.L'Almanach distribué gratuitement en ce moment par la fédération des associations du Comté de Nice est une belle réalisation. Et nous sommes nombreux depuis plusieurs mois à avoir pris le temps d'écouter spécialistes et historiens nous présenter la vie et l'héritage de Garibaldi sous tout les aspects. Mais que penser de la récupération des personnages historiques par des prétendus militants politiques, faisant de leur érudition (?) et de leurs relatives compêtences juridiques un mauvais paravent à leur soif de violence et de gloire ? Leurs arguments à propos de la liberté d'expression frise le ridicule. Ils s'expriment depuis des mois en tapissant les murs de notre ville, et des collines niçoises, d'affiches et d'autocollants. Et la silhouette de Catherine Séguranne leur sert de symbole ! On peut s'étonner de l'opportunité de leur actions. Alors l'affichage sauvage serait un mode exemplaire d'action ? Et multiplier les provocations à la sortie des lycées, sans parler de la fameuse distribution discriminatoire de soupe au porc, au port. Saluer le sens de la formule de ces activistes qui rappellent des temps bien regrettables, des montées des fascismes en Europe, et une chose qui me coûte. Et puisque je me suis ouvert un espace d'expression personnel depuis quelques mois, j'en profite pour témoigner d'une expérience vécue : Au printemps 2005 il y a eu une fameuse cantonale partielle dans le 7e canton de Nice. Ces jeunesses rouges et noires, parfois déguisées en supporter de football, avaient eu l'idée de s'acheter une virginité en passant par les urnes. Je choisis mes mots. Et alors que nous menions une campagne agréable à la rencontre des habitants des quartiers et rues du 7 e canton, j'ai eu la très désagréable expérience de me trouver encerclé par 3 ou 4 énergumènes qui avait dans l'idée de m'impressionner pour que je leur laisse place libre. Ma conception de l'action publique n'étant pas visiblement la même que la leur, j'ai pris tout cela avec humour, et je n'ai pas manqué de signaler à la première patrouille de Police Municipale croisée la saveure de leur impressionnante technique électorale. Ils n'ont pas repris Garibaldi, peut être son parcours est-il trop complexe pour eux ?

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