Et si le climat était vraiment détraqué ?

Je ne suis pas un scientifique, je ne suis pas écolo, mais un homme engagé pour la préservation de la nature, de notre environnement. En recherche d'inspiration alors que je m'apprétais à déjeuner seul, comme je déteste le faire, je jetais un oeil par les fenêtres et je réalisais qu'il faisait beau. Le soleil était là, l'air était un peu frais. Il n'a pas plu depuis plusieurs semaines. Je vais même être obligé d'arroser les plantes dehors. Et si le climat était réellement détraqué, perturbé ? Nous n'en verrons les conséquences que dans longtemps. Au Sud, peut-être avant. Les gouvernements prennent des mesures. La préservation de l'environnement est en France inscrit dans la Constitution.
Mais quel est le poids des gestes quotidiens que nous faisons chaque jour ?


J'ai entendu hier à la radio que la consommation d'électricité avait, en France, c'est une première, baissé de 1% l'an dernier. Les causes seraient imputables au climat doux et aux économies des entreprises, voire à la délocalisation de l'industrie.
Alors quand j'éteins une lumière chez moi, quelle goutte d'eau !
Une goutte d'eau, oui, peut-être celle qui va nécessiter la remise en service des turbines au repos d'un barrage. Si j'additionne les gouttes d'eau économisées sur mes factures, le regroupement de deux courses ou démarches, le même jour, qui me permettent de laisser ma voiture, alors mon action quotidienne pèse.
Pas lourd, mais elle compte. Je peux la mesurer
Bien-sûr, je ne jette pas de détritus par terre, ce qui améliore la perception que j'ai de mon environnement proche. J'enfouis quelques ordures biodégradables au jardin, le marc de café dans les pots de fleurs. Quelques grammes deviennent alors vite des kilos, et ce sera cela de moins à transporter au container, à la déchetterie, cela de moins à incinérer.
Les suremballages des produits deviennent visiblement superflus et m'encombrent avant de rejoindre le bac jaune. Mes modes de consommation sont alors régulièrement interrogés. Je ne renonce pas au confort, à la diversité, mais ai-je besoin de tomates aujourd'hui ? J'en ai mangé depuis juillet et je garde encore un bocal ou deux de coulis.
Ces gestes simples, quotidiens, domestiques comptent aussi car ils me permettent de réfléchir, d'agir, sans attendre des gouvernements qu'ils agissent...
L'industrie plonge dans la préservation de l'environnement, le développement durable, parce qu'elle y est contrainte par les réglementations, mais pas seulement. Ils font des économies. Un patron sait investir dans le développement durable pour en récupérer ensuite un bénéfice.
Savez-vous que la France importe du papier usagé pour son industrie papetière ? Dans la production de papier, il y a presque 40% aujourd'hui de pâte recyclée.
Les déchets d'hier sont aujourd'hui de nouvelles matières premières.
Le plus grand combat est celui de l'eau. Elle manque presque partout. Souvent, elle est de mauvaise qualité. Elle est un enjeu majeur. Chacun peut la garder, l'économiser. Autrefois, les villages étaient abandonnés si les sources tarissaient. Demain des conflits meurtriers se multiplieront (il y en a déjà), pour son contrôle, pour y accéder.
J'ai décidé depuis quelques jours d'en boire toujours plus, mais de limiter les achats d'eau de source ou minérale, en bouteille. Son transport, son conditionnement, sa commercialisation équivalent parfois à la remplir au tiers de pétrole. Je vais les remplir à l'eau du robinet le plus de fois possible, les réutiliser le plus possible. Je garderai donc le côté pratique (bouteille en réunion, en voiture, au travail), mais je ferai de substantielles économies d'euros et d'hydrocarbures !
Je ne suis pas scientifique, pas écolo, mais j'agis, comme vous, pour l'environnement.
Merci à Y.L pour sa photographie en mer près du Cap Ferrat.

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