Une nouvelle aventure après un long voyage


Depuis très longtemps en Europe. Aujourd'hui "au pays"!

Après des années de voyage, te voilà rentré pour aider les tiens. Ceux que tu as rencontrés ici ne risquent pas d'oublier ton calme, ta constance. Au-delà de cultures différentes, tu as montré comment elles peuvent enrichir l'homme.
Il n'y a qu'un conflit que je t'ai vu gérer. En n'y rentrant pas, tu as permis à l'autre de grandir un peu. De changer, encore faut-il le vouloir, on ne peut pas toujours y arriver !

Tu m'as ouvert un chemin, que je cherchais depuis longtemps. A régler un peu mon pas sur le tien, j'ai gagné en endurance.

La rime est toute trouvée : j'ai aussi gagné en assurance.

Voilà une autre aventure qui s'annonce pour toi. Certainement passionnante. Tu l'avais commencée ici. Parce que tu m'en as fait partager quelques fragments, moi aussi, je suis un homme différent. Enragé contre l'abstention, quand d'autres donnent leur vie pour voter librement ! Cette aventure a posé la question de la démocratie dans un pays. Savoir si elle arrive au bon moment, si le peuple y aspire, y est prêt. Si le modèle occidental, français est le bon, ou si ton pays saura mettre en place un système adapté aux réalités historiques, ethniques et culturelles, économiques.
Je viens poser la question de ton ambition ? A dire vrai , une personne l'a évoquée quand je lui ai annoncé ton départ:

Est-ce cette chose qui, chaque soir, nous permet de mesurer si notre journée a été gagnée ?

Cette force en nous qui, chaque matin, nous dit de nous lever, d'avancer ?

Ou encore ces idées auxquelles on se raccroche à chaque fois que le doute nous envahit face aux difficultés, à l'adversité, au découragement ?

Cette ambition personnelle, premier acte pour faire avancer la société, tu l'as. Et tu l'as eu même pour celle qui t'a accueillie toutes ces années. Et je ne t'ai jamais entendu te plaindre ou critiquer la terre où tu as passé deux tiers de ta vie.

J'avais déjà un grand frère. Mais c'est au moment où tu pars, non sans une certaine tristesse, que j'emploie le mot et que je t'écris cette lettre. Que peut-être tu ne liras jamais.

Bonne route, courage, et prends soin de toi.

A bientôt.
Ce n'est qu'un au revoir, mon frère.

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