C'est bien volontiers que j'ouvre mon blog à Maurice Winnykamen, membre de l'Amitié Judéo-Musulmane pour la Fraternité, et que je diffuse son invitation pour une conférence jeudi 31 mars, Hôtel Splendid à Nice.
Eli Barnavi, historien, et ancien ambassadeur d’Israël en France, nous fera l’honneur d’une conférence le 31 mars, à 19h30, à l’hôtel Splendid de Nice : « Quel avenir pour une paix au Moyen-Orient, Israël entre la tourmente révolutionnaire arabe et l’impasse diplomatique ». Au cours de cette conférence nous n’entendrons pas le point de vue purement idéologique d’un membre de la diaspora, mais celui d’un Israélien, et non des moindres, au moment où il se prépare à quitter définitivement l’Europe pour Israël.Une table de littérature vous proposera plusieurs de ses livres choisis parmi les plus pertinents avec le sujet de sa conférence. Parmi ces livres, JCall. Ce livre, je l’ai acheté et lu, dès sa sortie le 3 mars, chez un libraire niçois que je ne nommerai pas, chacun de nous ayant le sien. Il est étonnant de diversités : politique, géopolitique, philosophique, économique, sociale et religieuse, qui convergent toutes vers un seul but, vivre. Vivre dans le sens profond du terme, totalement, chacun comptant pour un, dans le respect absolu des autres sans lesquels il n’y a de paix que celle des cimetières. Vivre, c’est non seulement aimer notre propre vie, mais aussi celle d'autrui sans laquelle la nôtre propre est impossible.
Encore une conférence pour la paix en Israël ? direz-vous. Encore ce leitmotiv de deux Etats pour deux peuples, organisé par « La Paix Maintenant » ! Vous trouverez dans le livre comment est née cette idée en 1973 dans un colloque d’étudiants. C’est maintenant le crédo que la droite israélienne a repris, mais qu’elle a vidé de son sens.
ISRAËL, en choisissant l’immobilisme politique, vit en pleine incertitude, chaque jour davantage menacé de disparaître en tant qu’État juif, soit par le simple fait de la démographie dans un État binational qui se profile inexorablement, soit parce qu’il pourrait y être condamné à mener une politique d’apartheid inconciliable avec l’esprit sioniste dont il est issu.
Sommes-nous en droit de le dire? Quand un ancien Ambassadeur d’Israël vient nous donner l’avis d’une partie importante du peuple israélien, c’est un devoir de participer à ce débat. D’y amener nos amis et, aussi, les amis de nos amis, même s’ils disent parfois que Shalom Arshav – La Paix Maintenant – n’est pas leur tasse de thé, ou s’ils affirment ne pas faire de politique, ou encore s’ils pensent que dire les réalités existentielles israéliennes altèreraient l’image d’Israël. Cette conférence est pour eux qui n’ont en tête que le passé douloureux du peuple juif, dont ils s’octroient, bien à tort, l’exclusivité et qui oublient de regarder l’avenir du seul État juif et démocratique au monde.
Et puis, s’agit-il désormais d’Israël seul ?
Maurice Winnykamen
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