Dans nos poubelles, peu de changements en 15 ans ...



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Une campagne nationale de caractérisation des ordures ménagères (réalisée en 2007) par l’ADEME, dont le site est à découvrir, ici, pour faire suite à celle de 1993.

L’ensemble des types de collecte (collecte des ordures ménagères résiduelles, collectes sélectives et collecte en déchèterie) a été étudié. La distinction de l’origine des déchets (ménages ou activités économiques) a également été prise en compte. Ces données sont utiles tant pour orienter la politique déchets que pour optimiser les techniques de valorisation et de traitement et aider aux choix techniques et organisationnels locaux.

La composition des ordures ménagères n'a pas fondamentalement changé depuis 15 ans

En 2007, la répartition entre les différents matériaux est assez proche de celle de 1993, à l'exception des textiles sanitaires, en très forte augmentation. Les emballages eux ont un peu diminué, passant de 39 % en 1993 à 32 % en 2007.
Le tri est entré dans les habitudes des Français

La collecte sélective des journaux, magazines, revues et emballages a permis de capter 50 % de ce type de déchets.

Des progrès sont encore possibles en matière de prévention et de tri, notamment du verre

Environ 150 kilos/habitant/an pourraient faire l’objet de gestes de prévention tels que le compostage domestique, l’évitement du gaspillage de produits alimentaires, la limitation des impressions bureautiques et les photocopies…

Nos poubelles "grises" (celles de déchets résiduels) contiennent encore jusqu’à 100 kilos/habitant/an de déchets potentiellement recyclables Le recyclage n'est cependant pas envisageable aujourd'hui pour la totalité de ce gisement, pour des raisons techniques et ou économiques (matériaux trop petits, dispersés ou souillés, absence de filière industrielle) : papiers, cartons, plastiques, métaux et surtout verre : c'est en effet encore près de 20 kilos/habitant/an de verre qui ne sont pas orientés vers les collectes sélectives.

Composition : peu de bouleversement depuis 1993

A l'exception des textiles sanitaires et des composés toxiques, entre 1993 et 2007, la composition globale des ordures ménagères a peu changé. Les grandes catégories sont les déchets putrescibles (32,2 %), les papiers-cartons (21,5 %), le verre (12,7 %), les plastiques (11,2 %), les textiles (10,6 %, dont les textiles sanitaires), les métaux (3 %) et divers matériaux composites ou non classés (8,9 %). On note une légère baisse de la part des emballages (carton, plastique et verre) qui est passée de 39 à 32 %. En parallèle, on note près de 9 % de textiles sanitaires (couches, lingettes, mouchoirs papier …), soit 34 kilos par habitant par an, une augmentation significative depuis 1993. Enfin la quantité de certains composés toxiques dans les déchets a baissé de façon importante comparée aux analyses réalisées en 1993, probablement du fait de la progression des collectes sélectives des déchets dangereux diffus, notamment en déchèterie, ainsi qu’à une meilleure conception de nombreux produits.

Le développement des collectes sélectives impacte sensiblement la composition des ordures ménagères résiduelles

Près d'un quart de celles-ci provient d'activités économiques. En 2007, chaque Français a apporté à la collecte 391 kilos d’ordures ménagères en moyenne (ordures ménagères résiduelles et collectes sélectives) et a déposé en déchèterie 170 kilos de déchets. Les tonnages déposés en déchèteries sont en très forte progression : plus 15 % entre 2005 et 2007. Utilisant un parc qui atteint les 4 400 déchèteries en 2007 (contre 4 000 en 2005), les Français déposent en premier lieu des déchets verts et gravats (60 % de l’apport). Grâce à la mise en place des collectes sélectives, 50 % de journaux, magazines, revues et emballages ont pu être récupérés, ce qui se traduit par rapport à 1993 par une forte baisse de cette fraction dans les ordures résiduelles, notamment pour les papiers, le carton et le verre. Dans ces ordures résiduelles, la part de déchets en provenance d'activités économiques (artisans, commerçants, bureaux…) représente 22 %, soit 4,4 millions de tonnes.

Limiter le gaspillage de ressources

Le gisement concerné par des gestes simples de prévention (tels le compostage domestique, le Stop-Pub, la limitation des impressions bureautiques,…) représente 39 % de l'ensemble des ordures ménagères, soit environ 150 kilos par habitant et par an. On relève notamment dans ce gisement 7 kilos de produits alimentaires non consommés, encore emballés.

Favoriser le compostage

Concernant les déchets organiques (matières putrescibles et papiers-cartons), jusqu'à 52 % des ordures ménagères résiduelles, soit 164 kilos par habitant par an, pourraient être valorisées en combinant compostage domestique et filières collectives de gestion biologique (compostage ou méthanisation). La part des seuls déchets putrescibles représente aujourd’hui 125 kilos par habitant par an, soit 40 % en poids de la poubelle grise.

Ne pas négliger le tri sélectif

Un engagement plus marqué des Français, un meilleur respect des consignes de tri, ainsi que le développement de nouvelles technologies de valorisation pourraient permettre d’extraire des poubelles grises jusqu’à 100 kilos par habitant par an de déchets tels que papiers, cartons, plastiques, métaux… Le verre représente encore de l’ordre de 20 kilos par habitant par an dans les ordures ménagères résiduelles.



Alors, réduisons nos déchets...


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