C'était déjà il y a presque deux semaines. Tu as manqué de forces. Des difficultés, peut être, des impasses, de vieilles blessures.
Tôt le matin, certainement au bout d'une nouvelle nuit d'angoisses, tu as garé ta voiture au bord de l'autoroute.
Si tu as manqué de forces pour poursuivre ta vie, là, tu n'as pas manqué de courage.
Je crois que nous avons tous, sur place, un peu paniqué, mais que nous avons aussi respecté ta décision.
Alors, comme les autres, je me suis borné à faire la circulation.
5 mn, 10mn, putain que c'était long !
Les pompiers, la police, les gendarmes m'ont rendu à mes occupations. J'ai repris ma bagnole en éclatant en sanglots.J'ai passé ma route, non loin de là ou tu avais fini la tienne.
Une pensée pour ta famille.
Merde, je ne connais même pas ton nom.