Drôle de tram !



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Lundi soir se tenait la dernière réunion de consultation publique pour le tramway à Cagnes sur mer, à la Maison de la Mer.
Parce qu'il me semble que cette consultation, importante,ne se déroule pas tout à fait de façon démocratique, je me suis rendu une nouvelle fois dans une réunion publique. C'est donc ma 3 ème participation, avant de me pencher sur les expositions et les registres de cette démarche légale.

La question principale est la précipitation qui est de mise pour cette fin de consultation.

Rien pendant deux ans, et tout en un mois et demi !La manière employée pour passer à la hussarde est dérangeante, notamment à partir de la campagne de communication par affichages, et d'achats d'espaces publicitaires très nombreux dans la presse locale. De plus, dans chacune des réunions publiques il y a les rangées de supporters, plus ou moins convoqués.
Mais l'immense majorité ne s'informera pas, et ne donnera pas son avis.
Les citoyens sont dans leur grande majorité résignés, se disent que les choses sont décidées !

Une chose capitale est de voir ces projets dans leur globalité, et à l'échelle de la Communauté urbaine: la multimodalité des transports et voies de communication doit être mis en avant. Nous devons exiger encore la gratuité de l'autoroute de contournement de Nice. Puisque le devenir de “Nice Métropole” est un enjeu majeur de ces prochaines années.

Le tram, à Cagnes, c'est un bus !

Une annonce (belle pratique !) est attendue pour le 7 avril, à 2 jours de la fin de la consultation. Il n'est pas possible de savoir quel coup de théâtre nous est réservé. Le sénateur Maire de Cagnes a d'ailleurs beaucoup fait allusion au plan de relance,avec ses financements providentiels à deux ou trois chiffres, tout en cachant mal à ses administrés le fait que le tram, chez lui, jusqu'en 2016, était un bus ! Il parle d'habitants de seconde zone, de banlieusards, comme l'a repris la radio France Bleue, ce mardi matin.

Ensuite, la question de la consultation a été (volontairement ?) faussée par la menée des réunions, avec une présentation différente suivant les lieux. Le discours ne fut pas le même à Cagnes, St Laurent, Nice ou la Trinité.L'intitulé même de ces réunions publiques varie quand l'aréopage d'élus, de techniciens et de fonctionnaires de la CUNCA se déplace...

A quand le tram à Cagnes-sur-mer ? S'il ne devait y avoir qu'une seule question , ce serait celle-là !

La réalité, difficile à avouer à ses administrés, est que le tramway n'est pas programmé jusqu'à Cagnes. Pas assez de population, murmure le sénateur maire. Et alors, s'offre au public vaguement initié, un morceau d'anthologie pour qui prête de la valeur au débat public, à la participation citoyenne. Le raisonnement qui est valable à Cagnes ne serait pas valable à Nice. Passer sur le bord de mer à St Laurent et Cagnes-mer, n'est pas le tracé préféré. Un tram ou un moyen de transport performant ne sert pas pour les poissons. A Nice, oui ! De la même façon, construire un réseau de TCSP à Cagnes,transport en commun en site propre, puis envisager de refaire des travaux sur cette axe pour le tramway est incohérent à Nice. Détruire un aménagement public pour reconstruire un autre équipement public...

Les expropriations sont une étape lourde, douloureuse pour certains. Mais M Nègre nous dit que les évaluations des domaines sont proches des prix du marché et que de nombreuses acquisitions à l'amiable seront possibles. Mais alors, les expropriés ne bénéficieront pas, eux des 25 à 30 % d'appréciation de la valeur des logements ? Car là ou passe un tramway, il n'y a pas que des commerçants mal indemnisés, il y a des spéculateurs, aussi.

La question du financement de cette autre phase de travaux, pour un TCSP, ou un tram, a été posée : Au lieu de rappeler maladroitement qu'il n'y a pas eu d'impôt tramway, le maire et vice-président aurait pu dire que les 400 à 600 millions d'euros de la première ligne inachevée avait été auto-financé à 40 %. Le reste, c'est l'emprunt, donc la dette communautaire.

Une note positive, pour finir :

Comme je l'ai affirmé dans cette réunion, une politique volontariste pour des transports plus écologiques, plus agréables, plus rationnels est conduite depuis des années par la majorité départementale.Et donne de bons résultats.M Nègre, en tant que président de l'Agence des déplacements des Alpes-Maritimes, n'y est pas étranger.
Nos remarques, les idées des habitants font avancer ces projets. N'attendons pas l'enquête publique pour trouver un grain de sable, une tortue protégée, ou une algue endémique. Les seuls être vivants à protéger, ce sont les habitants et les touristes de notre belle Côte d'Azur.
Quelques jours pour s'exprimer...et jeudi soir à l'occasion du Café démocrate, à Nice.

PS: Merci à Nicolas pour ce titre, fort à propos.


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