Intervention de Marielle de Sarnez au Parlement Européen sur la situation au Proche-Orient.


"Nous avons tous une part de responsabilité dans ce qui se passe aujourd'hui au Proche-Orient. Nous, l'Europe et nous, la Communauté internationale.

Nous avons laissé se dégrader la situation. Nous avons laissé faire quand la sécurité d'Israël était menacée. Et nous avons laissé faire quand le blocus rendait la vie à Gaza absolument impossible.

Aujourd'hui c'est le 19e jour de guerre. 985 morts dont 292 enfants. Des milliers de blessés, dont certains attendent encore d'être évacués. Des dizaines de milliers de réfugiés qui n'ont plus de maison et qui ne savent où aller. C'est une situation humanitaire de plus en plus dégradée : 700 000 Gazawi qui n'ont plus d'électricité, un tiers des habitants n'ont plus d'eau et plus de gaz. Cela fait trois semaines que ça dure, Cela fait 3 semaines qu'ils vivent ou plutôt qu'ils s'efforcent de survivre. Il y a trop de souffrance, trop de malheurs Il faut que ça cesse, que ça s'arrête maintenant.

Et notre responsabilité à nous Européens, elle est de n'être complaisant à l'égard de personne. Notre responsabilité, à nous Européens, elle est de faire pression sur les 2 parties, pour qu'elles acceptent enfin de négocier. C'est une question de jours, peut-être même d'heures, avant que l'irréparable d'une offensive terrestre ne soit commis, en particulier à Gaza- ville. Il faut garantir à Israël sa sécurité et il faut garantir au peuple de Gaza qu'il pourra vivre demain dans la paix. Il faut le contrôle des frontières, il faut la levée du blocus.

Et nous le savons tous ici, pour obtenir cet accord il faudrait que l'Union européenne, les Etats-Unis et les pays arabes qui se réunissent après-demain, parlent tous d'une même voix.

Et je veux vous dire mon intime conviction avant de conclure : ce n'est pas la guerre qu'il s'agit de gagner, c'est la paix."


Mercredi 14 janvier

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