Je participe volontiers à diffuser le communiqué de presse de la « commission nationale handicap » du MoDem. Saisie par des associations de personnes handicapées, la commission tient à leur manifester son soutien, ainsi qu’aux familles victimes d’un nouveau préjudice financier et social.
En effet, certaines Caisses Primaires d’Assurance Maladie (CPAM) ont décidé de ne plus rembourser les transports des personnes handicapées entre leur domicile et le centre où elles reçoivent des soins. La mise en application de la loi du 11 février 2005, transférant cette prise en charge dans le cadre de la Prestation de compensation du handicap (PCH) fait que celle-ci est plafonnée à 200 euros par mois depuis le 1 janvier 2009. Hors le coût réel pour les familles peut atteindre fréquemment 1 000 euros par mois. Les dommages pour les familles sont considérables. Certaines envisagent même d’intenter un recours auprès de la HALDE, jugeant cette situation discriminatoire ….et elle l’est !
Le Chef de l’Etat a déclaré dans ses vœux du 31 décembre 2008 qu’il « ne laisserait pas les plus fragiles se débattre seuls dans les pires difficultés ».
Hors, il s’avère qu’il est étrangement absent sur ces dossiers concernant un public très vulnérable. La crise économique ne justifie pas que l’on sacrifie les personnes handicapées et leur famille, dont le quotidien est jalonné de coûts et surcoûts dûs à la prise en charge d’un état dont elles sont victimes ; à cela s’ajoutent les franchises médicales, les déremboursements de médicaments, et maintenant ce sont les transports qui ne seront plus pris en charge.
La commission handicap du MoDem, s’insurge contre ces atteintes à la Solidarité nationale devenues trop fréquentes ces derniers mois et demande solennellement au Président de la République d’intervenir afin que les règles de solidarité et d’équité les plus élémentaires soient respectées dans le pays.
1 De Sand -
Dans cette histoire, les associations pour les handicapés font leur job, c'est bien. Mais je pense que le problème est bien plus complexe et illustre parfaitement combien nous sommes mal gérés et ce refus de remettre les choses à plat !
"Handicapé" c'est un terme un peu trop généraliste dans ce cas là. Sommes nous mis dans la case "handicapé" à partir du moment où on possède une A.L.D. par exemple ?
Je m'explique : je suis secrétaire médicale et des bons de transport j'en fait des dizaines par jour et je connais la valeur d'un transport qu'il soit fait par voiture particulière, taxi, taxi médicalisé ou ambulance. Je connais également les conditions MEDICALES d'attribution de tel ou tel mode de transport.
J'atteste qu'il y a un gaspillage terrible. Entre ceux qui viennent en manteau de fourrure, les autres qui viennent accompagnés par leur famille ET les ambulanciers (alors qu'ils sont sur leurs deux pattes et ne risques absolument pas de mourrir d'une minute à l'autre), ceux qui nécessitent effectivement un transport mais pas forcément médicalisé OU pas forcément allongé ou demi-allongé...
Et à cause de ces gens là on va remettre en question le transport de mes patients pauvres et ne pouvant même pas monter les escaliers jusqu'à mon cabinet médical ???!!!
C'est honteux car avant tout c'est ENCORE un refus de se remettre en cause (du gouvernement mais aussi de nous tous qui profitons d'une santé-supermarché qui a fini par s'user)