Est-ce trop ? 2


A moins de 6 jours d'une élection législative partielle, je ne peux que dénoncer sur mon blog une telle désinvolture politique. Dire se consacrer à sa ville, quitter son Secrétariat d'Etat pour Nice, et quinze jours après re-partir à l'assaut de la politique nationale, c'est se moquer des électeurs. Les services de l'Etat l'auront d'ailleurs bien aidé, en choisissant les délais légaux les plus courts pour organiser ce vote. Moins de 6 semaines de délais, ce qui empêche les candidats non-professionnels d'être prêts, de manière sérieuse et à temps. Ainsi le Modem ne présentera pas de candidat, tant la circonscription est grande, les délais trop courts.
Il est à noter que les autres partis présentent les candidats de juin de 2007(sauf le PC: F.Tujague préfère laisser un "jeune" participer à cette farce). Certains des candidats, d'ailleurs, réutilisent les affiches du scrutin de juin dernier.

Celui qui n'hésite pas à tenir près de 30 réunions publiques, six le même jour samedi dernier, arrive à nous faire le coup de "j'ai besoin de vous", "c'est une situation inédite" (faux, il avait déjà laissé son poste de député à C.A Ginésy il y a trois ans) montre un grand enthousiasme à battre la campagne, à serrer des mains et à faire des "baïeta" à tout va. Les vidéos sur son blog de campagne, là, (il n'y a que ça, pas une once de propositions pour cette législative et cette circonscription) sont édifiantes à ce titre.
Alors Christian Estrosi tente de faire croire que , Député il défendra Nice "Il n'y a pas un maire d'une grande ville qui ne soit pas député pour défendre sa ville..." Mais alors, à quoi sert qu'Eric Ciotti soit élu député ? Et Mme Marland ? Et Rudy Salles ?
Le rôle des députés, n'est-il pas de faire les lois, de les amender ? Une fois élus, ne sont-ils pas les élus de tous les français ?
C. Estrosi candidat fait aussi une erreur de taille. Il cite le canton de St Etienne de Tinée, vante Denise Fabre qui y aurait ses racines, mais il oublie que dans quelques mois, 6 environ, il devra renoncer à ce mandat de conseiller général.De nouvelles élections seront donc organisées. Et il dit dans ses discours, situation "exceptionnelle", "situation inédite"...
Lorsqu'il voudra remplir à plein son rôle de député, en briguant à nouveau une improbable présidence du groupe UMP, il partira le lundi soir à Paris en avion, pour rentrer le jeudi soir, 40 semaines par an au moins. Belle disponibilité pour Nice et pour les 72 communes de la 5 ème circonscription ! 72 communes, j'ai compté, ici.
Bien entendu, nous pourrons compter sur les ressources logistiques et les moyens humains du CG 06 pour promouvoir bientôt dans la presse nationale le "territoire" des Alpes-Maritimes, redorer l'image du lieu pour mieux servir plus tard à redorer le blason du preux chevalier sur la scène politique nationale.
Bon, je laisse à d'autres le soin de vous en dire plus. Pour moi, cette démission le 1 er avril du fils Ginésy (qui espère la future présidence du CG 06) et cette nouvelle élection sont révoltantes. Estrosi ne craint qu'une chose : avoir besoin de deux tours pour être élu. L'abstention prévisible est sa seule ennemie.


J'ai trouvé un billet un peu "fouillé" chez quelqu'un qui est assez souvent courtisan. Cette fois il est implacable.
"Estrosi honore un dictateur", là

Ce n'est pas neuf, une sorte de regard dans le rétroviseur.
Ce lien anonyme a le mérite de présenter une sorte de palmarès des cagades. La vitre d'aéroport cassée me fait craindre le pire pour Nice. Soyons patients, et vigilants. Pour les puristes de l'humour absurde et de la politique, amusez-vous à taper dans "google" "Estrosi et vitre cassée". Vous m'en direz des nouvelles.

Chez Patrick Mottard, là c'est plus un réquisitoire contre le PS qu'une attaque du cumul de Christian Estrosi. Cette affaire de groupe politique composé de deux membres, monsieur et madame, au Conseil Général, n'a pas fini de faire planer un doute sur certaines collusions.






Ce billet fait suite à celui-ci, qui date déjà de treize mois.
Mais il y avait celui-là, aussi.
Est-ce trop ? Si. Encore une fois, oui.


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