Un regard sur mon année politique.


Fin d'année, période de bilan. On arrête les comptes.
Je me suis endormi hier soir en griffonnant quelques mots sur un de mes petits carnets. Celui là, pour la première fois (à mon âge !) m'a accompagné presque chaque soir avant de dormir.
Depuis l'ouverture de mon bloc-notes internet, j'avais en effet très vite ressenti les limites de l'exercice. On ne peut pas tout dire !
Alors ce journal "intime" conserve la mémoire d'actions, de rencontres, de ressentis . Il a connaissance des doutes et des soirs de fierté.



Au bilan de mon année politique, sans classement, il y a cette magnifique campagne présidentielle de l'UDF, devenu Mouvement Démocrate et de François Bayrou. Je m'étais engagé dès décembre 2006 dans la campagne de terrain, sur le pavé, avec quelques compagnons et un minibus porteurs d'affiches.
Puis, il y a cette candidature de suppléant pour les législatives, au mois de mai. J'avais été candidat à l'investiture, mais faute de candidat entré assez tôt dans la campagne. La campagne a été difficile, il fallait tenir le rythme, mais enthousiasmante. Toujours ces rencontres.

Le mois de juillet, fut le début d'une aventure pas commune. Les militants des deux campagnes, présidentielle et législative, nous poussent, nous portent en cette période de création d'un nouveau parti politique. Les gens du Modem se passionnent pour un nouvel engagement citoyen, qu'ils n'espéraient même plus . Nous nous découvrons tous différents mais animés des mêmes aspirations. Plus de démocratie, plus d'engagement. Ne pas laisser quelques élus faire seuls, sans nous.

De cette aventure d'équipe il reste aujourd'hui de belles rigolades et de solides amitiés. Tout n'a pas été facile, la différence de nos parcours, de nos situations ne créent pas que "riche complémentarité". Il y a parfois même de grandes rivalités. La nature humaine étant ce qu'elle est, il m'est arrivé cette année de croiser des adversaires politiques avec moins de doutes que lorsque j'évolue parmis quelques compagnons de route.
Et ce n'est pas l'éthique des relations à laquelle je m'astreints qui fait défaut!

Je fais donc partager mon bilan. J'entrouvre mon journal intime. Un journal qui aide à s'endormir , après chaque journée bien remplie. Sous la protection de St Coluche, je me coucherai, chaque soir de 2008, comme en 2007, en faisant mon petit bilan vespéral, pour, toujours, dormir les yeux fermés.



Pas de bilan politique 2007 sans évoquer les longues heures passées à assister aux réunions publiques, comités de quartiers, conseils de quartier, réunions du parti, commissions de travail thématiques... Les séances publiques du Conseil Général, le Conseil Municipal de Nice, les rendez vous au café.

D'ailleurs, un "politique" sans mandat (remarquez que je n'ai pas écrit volontairement "sans mandats") et bien, ça n'a pas de bureau. Alors dans les cafés, il est parfois cocasse de recevoir un nouveau militant prés à s'engager, une personne à la recherche d'un emploi. Comme il est tout aussi cocasse, mais convivial de réunir les équipes de travail ou les équipes de campagne au fond d'une salle de restaurant. Mais cet inconfort est aussi une garantie de proximité. Et certains cafetiers et restaurateurs nous recoivent toujours avec plaisir.

Je ne vais pas être plus long . Mon bilan ne serait pas complet sans :

-Un meeting de 6 ou 7000 personnes sur scène avec Bayrou (et beaucoup d'autres), à Nikaîa. Ca ne s'oublie pas.

-Un congrés fondateur d'un grand Parti, le MODEM

-Une rencontre avec une Ministre des Affaires Sociales d'un pays lointain, encline à des priorités et demandeuse de partenariats.

-Une mobilisation sur de longs mois qui se termine par l'occupation pacifique d'un jardin public encore fermé, avec poussettes, mamans et assistantes maternelles pas vraiment respectées.

-Une vie associative qui toujours est complémentaire ou parallèle à mon engagement d'aujourd'hui.

-Un mêtier passionnant où faire passer l'apprentissage de la citoyenneté n'est pas une mince affaire

- Une première candidature sur mon nom, pour cette cantonale de Nice 6.

- Une séance photo avec des techniciens persévérants, 1ère séquence de campagne mémorable !

-Et à chaque fois que je râle d'être sur la route trop loin de mes enfants que je n'aurais pas encore couché ce soir là, une pensée, émouvante. Car cet engagement est pour eux. Quel société les verra grandir, faire des études ? Quel monde de paix ou de chaos pour les 20 ou 30 prochaines années ? Dans quelle qualité de l'environnement ?

Je leur dédie ce bilan. Ainsi qu'à leur maman, qui ne m'a jamais demandé de "lever le pied" et qui est toujours là pour me soutenir, quand le doute est trop fort.




Haut de page