Nice à la une ,

réaction à chaud pour ceux qui ont froid !



Une fois n'est pas coutume, je vais réagir rapidemment, "à chaud" aux évènements du 31 décembre , à Nice dans le jardin Albert 1er . Voir en boucle les chaines d'information continue de la télévision numérique diffuser la violence avec laquelle l'Adjoint à la Sécurité , élu de la Ville de Nice, a appostrophé les manifestants et personnes sans domicile fixe, afin de les évacuer de la cité,d'un lieu sans doute trop proche des grands hôtels, des Casinos, et de son bureau, m'a choqué.
L'image de Nice est encore une fois touchée, sâlie. Je n'ignore pas que les responsables associatifs qui se sont réclamés d'un comité local des enfants de Don Quichotte, sont les mêmes qui, un jour traque l'amiante, un autre jour milite pour la justice...Mais pourquoi cette action médiatique est porteuse d'espoirs à Paris, sur un quai de Seine, et est l'occasion de violence, d'intolérance et de bânissement à Nice ? Je découvre Nice à la une de journaux télévisés, et j'ai presque honte. Je ne veux pas faire de "récupération", mais le sujet me touche, 365 jours par an. Il m'arrive trés souvent de rappeller à des jeunes que la rue n'est pas accueillante et qu'ils doivent se prendre en main de façon responsable pour éviter de se retrouver dehors , sans ressources ni formation.Mais ce nouvel épisode de bânissement de la pauvreté, cette fois sur les galets de la plage , me rappelle tragiquement le ramassage, en 1996 , des personnes qui en centre ville et dans le Vieux Nice, faisaient les frais de l'arrêté Anti-mendicité.Une fourgonette de police municipale emmenait alors les clochards, vagabonds et mendiants "agressifs" (disait l'arrèté), vers une route sans issue, à la croisée de trois communes mais aux limites de Nice. L'affaire du Mont Chauve et le désastre médiatique (journaliste de Canal + avec caméra cachée...)qui a suivit aurait du servir de leçon. 10 ans aprés, les méthodes restent les mêmes.
A la lecture du journal quotidien local je n'apprends pas grand chose, mais tout de même que 160 places environ de secours de nuit cela fait un grand déficit rapporté aux 500 SDF estimés sur la ville . Alors je vais guetter les annonces médiatiques de demain, une réunion "renouant "le dialogue se déroulant ce soir . Mais si quelques personnes se terrent dans certains squares ou au creux de nos échangeurs routiers , beaucoup sont mals logés. Le bilan de 10 années de gestion municipale n' est pas brillant. Un parc de logement social dégradé et insuffisant oû les "passe-droit"ne doivent pas manquer , malgré la présence d' opérateurs associatifs professionnels et souples, malgré une ville remplie de citoyens militants, bénévoles dans le social et le caritatif, malgré un CCAS, le plus vieux de France, hérité de la gestion et de le culture d'assistance italienne du 19 è siècle et des confréries religieuses. Les exclus méritent plus qu'un seul billet. L'analyse et le bilan social de cette majorité municipale, bientôt "sortante" sera fait et présenté a travers mes "Regards" sur ce blog. Ma capacité d'indignation est entière. A suivre.

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