Sortie de médiatisation pour les Don Quichotte, à Nice , le Carnaval se prépare, et l'hiver passe...

Depuis le 29 décembre , un mois et un jour, des tentes sont montées, face à la mer, au pied de la Promenade des Anglais.Ils ont une vue imprenable sur la mer (en référence à la célèbre déclaration d'une élue au moment du déplacement des SDF au Mont Chauve, ils avaient une trés belle vue de là -haut aussi...)



Aujourd'hui j'ai pu voir une dizaine de tentes et entre 10 et 20 personnes présentes. Le campement est extrèmement précaire, trés sale. La Mairie de Nice a coupé l'eau depuis plusieurs jours, les douches de la plage, et refuse d'ouvrir les toilettes que les Don Quichotte se sont engagés par écrit à tenir propres. Le campement semble ne présenter qu'une minuscule ébauche d'organisation.Michel Abada, " agitateur ", (l'amiante aux Diables Bleus, l'amiante à Pasteur, la claque à un policier en civil) est aujourd'hui lui-même en précarité, se plaint de ne rencontrer aucun élu local. Sa brouille avec le PCF en est peut être la cause. Les SDF les plus marqués, les plus enfoncés dans les souffrances et l'alcoolisme sont visiblement présents en permanence. D'autres sans -logis cherchent un travail et sont en mouvement. J'ai rencontré un travailleur social qui passe chaque jour relever les noms des présents et proposer ou rappeller les rendez-vous, dans ses locaux pour étudier des possibilités de re-logement. J'ai été frappé à chaque fois que je me suis rendu sur le campement d'être accueillis par des personnes qui se présentent comme volontaires, aidant les autres. Mais parfois ils viennent eux aussi d'être re-logés dans un hotêl ou un meublé. Ils "donnent le change" et on pu où su rester dignes. Je suis passé les voir les mains vides. Je voulais "voir", voir pour savoir et dire, vous dire. En cette fin d' action, je pense que le re-logement en cours, les réunions avec les pouvoirs publics, la baisse de la couverture médiatique rend la fin du mouvement proche et inéluctable.Cette fin d'action est peut être la période la plus difficile.Ils ont des besoins matériels, pas vraiment alimentaires, mais par exemple ils n'ont pas la plus petite pharmacie ! Constater qu'eux aussi, comme les niçois, sont traités par le mépris, est déjà une action que je déplore avoir eu à mener. A voir, les magnifiques portraits de quelques hommes du campement parisien du canal St martin, sur le site http://www.lesenfantsdedonquichotte.com/v2/gal_photos.php

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